C’est quoi la journée du 8 mars ?
Le 8 MARS est une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice.
ORIGINE DU 8 MARS
La journée du 8 mars puise ses origines dans l’histoire des luttes ouvrières et des manifestations de femmes au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe.
À partir de 1909, les États-Unis, sous l’impulsion de femmes socialistes américaines, décident d’organiser chaque année, le dernier dimanche de février, une “Journée nationale des femmes” (National Woman’s Day) pour célébrer l’égalité des droits civiques.
La Russie soviétique est le premier pays à l’officialiser en 1921 en en faisant un jour férié mais non chômé jusqu’en 1965.
Les Nations Unies ont officialisé la journée du 8 mars en 1977.
Quelles sont les avancées des droits de la femme au Bénin ?
À NOTER QUE DEPUIS L’ACCESSION À LA DEMOCRATION, AU BÉNIN, PLUSIEURS LOIS ONT ÉTÉ VOTÉES EN FAVEUR DE LA PROTECTION DES FEMMES
Par exemple :
- Loi n° 2003-03 du 03 Mars 2003, portant répression de la pratique des mutilations génitales féminines en République du Bénin.
- Loi n° 2006-19, du 17 juillet 2006, portant répression du harcèlement sexuel et protection des victimes en République du Bénin.
- Loi n° 2011-26, du 09 janvier 2012, portant prévention et répression des violences faites aux femmes
L’assemblée nationale a adopté deux lois pour la protection et l’émancipation des femmes au Bénin le Mercredi 20 octobre 2021.
Il s’agit de la loi N°2021-11 portant mesures spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe et de protection de la femme en République du Bénin.
Cette loi a été votée en raison de la persistance des situations de violences physiques et morales exercées sur les femmes Béninoises.
La loi N° 2021-12 relative à la modification de la loi N° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction, légalisant l’avortement au Bénin
Un consensus sur les dispositions de l’article 17-2 qui dispose :
« A la demande de la femme enceinte, l’interruption volontaire de grossesse peut être autorisée lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l’intérêt de la femme et/ou de l’enfant à naître »
La femme a maintenant également le droit de pouvoir donner son nom à ses enfants.
Le gouvernement a décidé de donner à l’Institut de la femme, “le pouvoir de défendre convenablement les femmes”.
NOUS AVONS AUSSI L'EXISTENCE DE PLUSIEURS ONG QUI OEUVRENT POUR LUTTER CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES AU BÉNIN
JE VOUS EN AI SÉLECTIONNÉE DEUX
N° 1 SIN-DO
Face aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles au Bénin, l’association SIN-DO lutte avec elles et pour elles, pour développer leurs dignités et leurs autonomies.
SIN-DO est une organisation à but non lucratif créée en 1996. Elle est née de la nécessité d’aider les communautés rurales, notamment les femmes et les enfants, à émerger de la précarité de leurs conditions de vie.
SIN-DO signifie “ça émerge de la base” parce que : l’organisation provient des réalités des communautés de la base et tire également ses forces de ces communautés.
La vision, la mission et les stratégies de SIN-DO visent à améliorer la vie des populations de la base, surtout les femmes et les enfants.
N°2 CALVIF “Centre d’Aide et de Lutte contre les Violences faites aux Femmes”
CALVIF est une ONG béninoise qui a démarré ses activités en octobre 2018. Sa vision est de bâtir une société composée de membres économiquement, socialement et politiquement égaux et d’enrayer l’ensemble des systèmes d’oppression des femmes.
LA MISSION DE L’ONG
CALVIF s’est donné comme mission d’accompagner les femmes qui ont subi, subissent ou pourraient subir les violences afin qu’elles vivent des relations saines qui garantissent leur intégrité physique et morale.
Grâce à son personnel qualifié, formé et engagé, le CALVIF offre plusieurs services : counseling individuel ou de groupe, prise en charge psychologique, accompagnement (à l’hôpital, à la police et au tribunal), appui transitoire au logement, aide juridique, accompagnement des enfants mineurs témoins de violences. Il développe également des activités de prévention et sensibilisation.
A travers son plan d’actions, le CALVIF développe des programmes de sensibilisation et de prévention à l’endroit des femmes et des filles victimes de violence.
Il s’agit des programmes :
“Zéro violence en milieu universitaire”
Ce programme vise à réduire les violences et le harcèlement sexuel en milieu universitaire à travers des plaidoyers, des séances de sensibilisations et l’installation des points focaux de dénonciation dans les différentes entités.
“Je suis la fille d’un homme”
A travers ce programme, les activités et les campagnes de sensibilisation montreront qu’une fille ou une femme a une famille et des amis. Il s’agit surtout d’éveiller les consciences.
Après tout ce sont les filles d’un Homme
“Brisons le silence”
Les activités réalisées dans ce cadre, permettent aux jeunes filles de dénoncer les abus dont elles sont victimes ou témoins. Elles bénéficient dès lors de l’accompagnement nécessaire pour garantir leur intégrité physique et morale.
Il faut remarquer que les autorités béninoises ainsi que les différentes ONG du pays, ne manquent point l’occasion d’apporter leur plus pour d’avantage protéger les femmes, contres des abus quelconques.
La fête du 8 Mars
généralement célébrée sur toute l’étendue du territoire, dans toutes les institutions et entreprises, prouvent d’ailleurs l’engouement du peuple béninois dans la LUTTE POUR LES DROITS DE LA FEMME